Contrairement à une idée reçue, Yom Kippour n’est pas simplement un jour de pardon. C’est avant tout un rendez-vous.

Un rendez-vous entre un père et son fils après une séparation douloureuse.

Une rupture née de la défiance, de la trahison parfois, de la colère, de la faute.

Et pourtant, écrit le Netivot Shalom, la douleur de cette distance est encore plus grande… chez le Père.

Le 10 Tichri, ce n’est pas seulement le jour où Hachem a pardonné la faute du veau d’or.
C’est le jour où Il a redonné les deuxièmes Tables de la Loi, geste d’une profondeur inouïe.
Comme un père qui, après avoir vu son fils détruire un héritage sacré, choisit non seulement de lui pardonner, mais de lui redonner confiance, lien et avenir.

Et ce lien renouvelé, dit le Slonimer Rebbe , n’est pas un simple retour au point de départ.
Il est encore plus fort qu’avant, plus solide, plus réconfortant.

A Yom Kippour, nous demandons la כפרה Kapara, contrairement aux autres jours de l’année où nous demandons סלח לנו ומחל לנו Selakh Lanou Oumekhal Lanou, sans aucune référence à la Kapara.

Pourquoi ? Parce que סליחה et מחילה effacent la faute de l’extérieur.
Elles nettoient les vêtements tachés, mais elles ne touchent pas la fibre de l’âme.
La כפרה Kapara, elle, pénètre au plus intime.
Elle ne se mérite pas par nos efforts.
Elle se reçoit, comme le cadeau d’un Père qui ne peut plus supporter de rester loin de Son enfant.

Un Père qui ne descend pas pour nous juger mais pour nous étreindre.

Yom Kippour n’est pas le jour où nous supplions d’être acceptés.
C’est le jour où nous découvrons que nous n’avons jamais cessé de l’être !

Puissions-nous également ressentir la joie de ces retrouvailles !

Puisse Hashem vous sceller dans le livre de la vie.

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Tsom Kal ! Gmar Tov !