Naissance
Mazal Tov !
Au bonheur d’une naissance s’ajoute la volonté des parents d’inscrire leur nouveau-né dans la mémoire de sa famille et du peuple juif. Si pour les garçons, la Brit Mila (circoncision) le relie à l’alliance établie par Avraham , la petite fille entre quant à elle dans la communauté à travers le Zeved Habat, Brit Léda ou encore Brita qui correspond à sa nomination. Avant même l’âge de la conscience, les parents considèrent comme un devoir religieux de faire bénir l’enfant par une présence rabbinique et de lui offrir le prénom hébraïque qui constituera un élément précieux de sa carte d’identité spirituelle et historique.
Naissance d'une fille
L’alliance de la naissance marque l’entrée d’une fille dans l’alliance d’Israël. On essaie d’organiser cette cérémonie au huitième jour à la maison ou à la Synagogue. Les prières sont les mêmes que pour un garçon sauf les bénédictions sur la circoncision qui sont remplacées par un rituel où l’on trempe les pieds du bébé dans l’eau en souvenir de l’accueil des étrangers par Avraham et Sarah dans la Genèse. De telles cérémonies ont existé au siècle dernier en Alsace, où le Rabbin venait réciter une bénédiction sur le berceau et en Afrique du nord où elles étaient appelées Simḥat Bat : la joie de la fille.
LE ZEVED HABAT
La nomination d’un enfant constitue l’un des actes les plus anciens de l’humanité, puisque Eve nomme son premier fils, Caïn (Kaïn) :
«Adam connut Eve, sa femme; elle fut enceinte et enfanta Caïn. Elle dit : «J’ai acquis un homme avec l’aide de D.ieu»
(Béréchit – Genèse IV, 1)
La première fille à être nommée est Dina, issue de Jacob et Léa.
« Ensuite, elle (Léa) mit au monde une fille,elle la nomma Dina. »
(Béréchit -Genèse IV, 1).
Naissance d'un garçon
LA CIRCONCISION / BRIT MILA
Dans la Torah, la circoncision symbolise l’alliance entre D. et Abraham, puis avec sa descendance. La circoncision est la preuve physique que le message de D. a bien été reçu et surtout intégré par les hommes. Elle révèle leur alliance avec D. Ainsi, l’alliance perdure à travers le temps et les générations.
Le rite de la Mila (circoncision) est pratiqué dans la joie et la ferveur, et continue d’être observée par un très grand nombre de juifs : par tous ceux qui ressentent un tant soit peu l’appartenance au peuple juif. Rappelons que la circoncision du nouveau-né a lieu – sauf contre-indication médicale – impérativement le huitième jour, le nombre huit se référant au dépassement de l’ordre naturel. Ainsi la circoncision vise-t-elle aussi à initier le fidèle à la dimension éthique du judaïsme. Elle est effectuée par un Mohel, et est célébrée en présence d’un “Minyan” dès le matin à l’issue de l’office.
LE RACHAT DES PREMIERS-NÉS / PIDYON HABEN
« Consacre-moi tout premier-né. »
Ce commandement est toujours d’actualité. L’importance parfois méconnue de cette Mitsva du “Pidyion Haben”, le rachat du fils aîné, justifie qu’on en rappelle ici quelques principes : il est indispensable que la Maman ait donné naissance, pour la première fois de sa vie à un enfant, qui doit être de sexe masculin, viable, et qui n’est pas né par césarienne, ou dont la mère n’a pas précédemment eu une fausse couche. À ces restrictions s’ajoute une dispense si l’un des deux parents est soit Cohen, soit Lévi. Le rachat doit avoir lieu dans la journée du 31ème jour qui suit la naissance. Il consiste essentiellement en la remise par le père au Cohen d’un montant équivalent à cinq sicles bibliques, au cours d’une cérémonie dont le détail est décrit dans les rituels de prière. Cette cérémonie s’achève par un repas festif familial (Seoudat Mitsva).
LA MAPPAH
Chez les juifs originaires des pays rhénans, la coutume veut que les parents du nouveau-né coupent un morceau des langes qui emmaillotaient l’enfant pendant la circoncision. On y brode ensuite le nom du nourrisson ainsi que cette formule de prospérité pour l’avenir : que le Saint béni soit-Il le fasse grandir dans la Torah, le mariage et les bonnes œuvres.
Cette étoffe appelée wimpel ou Mappah est apportée à la synagogue lorsque l’enfant et âgé de trois ans, et c’est alors qu’on utilise sa Mappah pour resserrer le rouleau de la Torah.
LA COUPE DE CHEVEUX / HALAKÉ OU UPSHERIN
Le troisième anniversaire d’un enfant est un moment charnière dans son éducation. Pendant les trois premières années de sa vie, un enfant absorbe les images et les sons de son environnement, ainsi que la tendresse et l’affection de ses parents. Il est alors seulement un récepteur, non encore capable de donner. Lorsqu’ils atteignent l’âge de trois ans, l’éducation des enfants fait un bond : ils sont désormais prêts à révéler leurs ressources et à en prodiguer les bienfaits.
Pour un garçon juif, cette transition est marquée par une cérémonie.
Il est une antique tradition de laisser pousser les cheveux d’un garçon jusqu’à ses trois ans. Le jour de son troisième anniversaire hébraïque, les amis sont conviés à une cérémonie de coupe de cheveux, appelée Halaké chez les Juifs séfarades et Upsherin chez les Juifs ashkénazes. Les peyot (mèches des tempes que la Bible interdit de raser) de l’enfant sont laissées intactes : c’est son initiation à sa première Mitsva.
Le monde commence désormais à bénéficier de la Torah et des mitsvot de ce petit enfant. À partir de ce moment, on apprend à l’enfant à porter une kippa et des tsitsit et, petit à petit, à réciter les bénédictions et le Chéma. Le monde commence désormais à bénéficier de la Torah et des mitsvot de ce petit enfant.