Proposé par
M. le Grand Rabbin
Harold Avraham WEILL
Mes très chers amis,
Parmi les 74 commandements exposés dans notre Sidra, la Torah nous enjoint de construire un parapet sur le toit de notre maison afin d’éviter la chute malencontreuse d’un visiteur.
Si les lois et les enseignements qui entourent cette Mitsva sont particulièrement éloquentes et nous transportent dans un univers qui dépasse de loin celui de la simple mesure de sécurité publique, la lecture qu’en font les grands auteurs de la hassidout n’en est pas moins profonde.
Pour le Rav Naftoli Tsvi Horowitz de Ropshitz, auteur du célèbre Zera Kodesh et disciple du non moins célèbre Rabbi Menahem Mendel de Riminov, la construction d’une nouvelle maison évoque ma propre construction personnelle.
S’inspirant du Rav Elimelekh de Lizensk pour qui chaque juif construit durant son existence son propre Beit Hamikdash (temple de Jérusalem) au travers de ses actions et de son étude, il appréhende l’injonction du parapet comme la nécessité d’encadrer son élévation personnelle et de veiller à ce que mon travail intérieur ne soit pas dévoyé par la tentation de l’exposer de manière grossière et superficielle aux yeux de mes semblables.
Cela conduirait inéluctablement à une chute dont les conséquences pourraient s’avérer désastreuses (כי יפול הנופל ממנו).
En d’autres termes, la préservation d’une certaine intimité dans mon travail personnel et le relation que je façonne quotidiennement avec Mon créateur est de nature à me préserver de bien des écueils et à éviter certaines déconvenues.
Notre amie Suzanne Essayag fut assurément de ces grandes personnes qui vécurent leur existence en s’inspirant de ce principe.
Qu’Hashem apporte une prompte consolation à son mari Jackie, à ses enfants, frère et sœurs, ainsi qu’à toute sa famille. Et que son exemple soit pour toute la communauté une source intarissable d’inspiration.
Quant à vous chers amis, je vous souhaite un merveilleux Shabbat Ki Tetsé. Nous accueillerons avec un immense plaisir plus de 70 jeunes venus de toute la France et même des pays frontaliers.
Qu’ils soient les bienvenus à Strasbourg et que ce Shabbat Connect soit une véritable réussite.