Le Dvar Torah du Grand Rabbin – Chabbat Vayyêtsê

Proposé par 

M. le Grand Rabbin
Harold Avraham WEILL

Mes très chers amis,

Au terme de vingt années particulièrement éprouvantes tant sur le plan physique que psychologique, Yaakov prépare son départ de chez Lavan.

Jusqu’au dernier moment, ce dernier aura tenté par tous les moyens de le duper et d’abuser de sa confiance.
Archétype de la fourberie et de l’ingratitude, Lavan a malheureusement fait des émules.
Le 1er verset du chapitre 31 souligne que Yaakov entendit את בני לבן, les fils de Lavan, arguant à son propos : « Yaakov a pris tout ce qui appartenait à notre père, et c’est de ce qui appartenait à notre père qu’il a amassé toute cette fortune ».

Pour le Rav Zalman Sorotzkin, dans un commentaire édifiant tant il fait écho à ce que nous vivons aujourd’hui, ce n’est pas un hasard si ce sont les fils de Lavan qui s’expriment.
Ils représentent ici cette jeunesse étudiante, pétrie d’orgueil et de certitude, fer de lance du combat contre les juifs. Il faut entendre par בני לבן « les enfants de Lavan », ceux là même qui sont nés et se sont construits par le mérite de Yaakov et de ce qu’il apporta à Haran.

Ignorant tout de leur histoire et de celle de leur pays mais d’une jalousie maladive exacerbant une frustration n’ayant d’égal que leur pauvreté intellectuelle, ils agitent les chiffons rouges de la haine, entraînant dans leur sillage les anciens qui, en un claquement de doigt, font mine d’ignorer toutes les promesses auxquelles ils s’étaient engagés et les bienfaits dont is furent les bénéficiaires.

Et Yaakov vit le visage de Lavan et voici, il n’était plus à son égard comme hier et avant-hier …

Que ce Shabbat Vayetsé vous apporte beaucoup de joie et de sérénité et qu’il vous tienne à bonne distance de Lavan et de tous ses adeptes.

שבת שלום ומבורך

A Gut Shabbes

Avec toute mon amitié,

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