Proposé par
M. le Grand Rabbin
Harold Avraham WEILL
Mes très chers amis,
Au lendemain d’une période intense durant laquelle nous avons prié avec ferveur et fait acte de contrition, nous voilà à la veille de la fête la plus joyeuse de notre calendrier.
Cette transition brutale nous faisant passer d’une émotion à une autre n’est que l’expression du bonheur profond qui nous anime au lendemain de Yom Kippour.
Le Roi que nous avons proclamé à Rosh Hashana se présente désormais à nous comme un père.
Or nos maîtres nous enseignent précisément que si un roi ne peut renoncer à l’honneur qui lui est dû (מלך שמחל על כבודו אין כבודו מחול), il en va tout autrement pour un père, qui a la faculté de s’accommoder au manque de déférence émanant parfois de ses enfants.
Pour le Rav Tsvi Elimelekh Shapira de Dinov dans son Bnei Yissosschor, c’est là tout le sens de la Mitsva des Arba Minim, ces 4 espèces que nous secouons durant la fête de Souccot et que le Midrash compare dans une allégorie au sceptre du Roi.
Cette « familiarité » que nous nous autorisons en manipulant le sceptre du Roi est la manifestation de la relation d’intimité que nous entretenons désormais avec notre Créateur.
Si un Roi n’aurait jamais accepté que l’un de ses sujets, fusse-t-il un membre éminent de sa garde rapprochée, ne puisse toucher à son sceptre, Il consent en revanche allègrement à laisser Ses enfants le manipuler à leur guise.
Une marque d’affection qui suffit à justifier la joie profonde que nous vivrons durant 8 jours.
Que ce Souccot nous permette de ressentir de la manière la plus authentique possible le bonheur infini d’être les enfants d’Hashem.