Le Dvar Torah du Grand Rabbin – Yom Kippour

Proposé par 

M. le Grand Rabbin
Harold Avraham WEILL

Mes très chers amis,

Au terme de 40 jours intenses en prières et en selihot, nous entrerons dans quelques heures dans la si fascinante journée de Yom Kippour.

Fascinante car elle possède cette faculté extraordinaire de faire venir à la synagogue même les plus sceptiques d’entre nous. Telle une symphonie dont la mélodie se fait de plus en plus profonde et de plus en plus harmonieuse, les prières s’enchaînent sur un rythme soutenu nous maintenant dans une atmosphère exaltante.

Puis arrive la Neila. Au crépuscule de ce rendez vous incontournable. La shoule est archi comble, la ferveur est palpable.

Neila נעילה que l’on peut décomposer en עלה נ׳ c’est à dire : « grimpe vers la 50eme (porte de la sainteté », comme si chacun d’entre nous, quelque soit son niveau, d’où qu’il vienne, pouvait aspirer en ces instants si particuliers à toucher du doigt ce qui lui est normalement inaccessible.

Pour le Rav Naftali Tsvi Horowitz (Ropshitzer Rouv) dans son Zera Kodesh, la Neila ne s’appréhende pas nécessairement comme un moment où les portes du ciel se referment devant nous, mais plutôt comme un moment où ces mêmes portes se referment derrière nous.

Nous nous retrouvons donc dans un intimité totale avec D’ (נעל-קה), à l’image de deux jeunes mariés s’isolant juste après leur Houppa.

Ce sont ces moments fugaces mais si ardents qu’il nous appartiendra de ne pas laisser s’échapper, une fois la synagogue quittée.

Comme le suggère aussi le mot Neila, nous aurons alors à cœur de cadenasser soigneusement la parcelle de notre être ayant absorbé toute cette vitalité afin de s’assurer que rien ne se perde.

Il nous sera alors possible de prolonger cette intimité au cœur de la souccah, scellant définitivement la marque de notre amour et de notre fidélité.

Puisse Hachem accepter l’ensemble de vos tefilot et vous inscrire dans le livre des vivants. Puisse-t-Il également entendre les cris de détresse émanant de Ses enfants otages à Gaza depuis plus d’un an. Nous ne les oublions pas.

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Et pour les alsaciens : E geuti simme taoffe !

Avec toute mon amitié,

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