La Rafle du Vél’ d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942 a été conçue à l’initiative des occupants. Elle est menée toutefois, de bout en bout, sous les ordres de PÉTAIN, LAVAL, BOUSQUET, LEGUAY et de la hiérarchie administrative et policière de l’État français.
En moins de 48 heures, la police arrête 12 884 Juifs à Paris et en banlieue parmi lesquels des hommes de plus de 60 ans, des malades, des femmes et même plus de 4 000 enfants de moins de 16 ans.
Les familles sont enfermées dans l’enceinte sportive du Vélodrome d’Hiver. Les couples sans enfants et les célibataires sont internés au camp de Drancy. Du 19 au 22 juillet, les familles du Vél d’Hiv’ sont transportées dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Adultes et adolescents sont déportés en premier.
Brutalement séparés de leurs parents, environ 3 000 enfants en bas-âge sont laissés sur place dans une affreuse détresse. Ils sont transférés à Drancy puis déportés entre le 17 et 31 août 1942. Aucun d’entre eux n’est revenu.