Proposé par
M. le Grand Rabbin
Harold Avraham WEILL
Mes très chers amis,
Lorsqu’Eliezer est invité chez Betouel afin de faire connaissance avec la future belle famille d’Itshak et convenir des modalités du mariage, il reprend quasiment mot pour mot, toute la discussion qu’il eut avec son maître Avraham avant d’accomplir sa noble mission.
Quelques différences, de prime abord insignifiantes, attirent malgré tout notre attention.
Ainsi, Eliezer choisit sciemment de ne pas mentionner le nom d’Itshak lorsqu’il reprend les propos d’Avraham lui demandant de trouver une épouse pour son fils :
ולקחת אשה לבני « Et tu prendras une épouse pour mon fils »
Pour le Beit Halevy, la future épouse d’Itshak ne pouvait pas exister qu’en tant que « belle fille d’Avraham ».
Certes, il s’agissait de poursuivre son œuvre et d’adhérer pleinement à son projet. Mais elle devait également et avant tout être l’épouse d’Itshak, qui avait déjà prouvé par son abnégation et son travail personnel qu’il n’était pas que « le fils de son père ».
Eliezer comprit de lui même que la famille avec laquelle il devait traiter n’était malheureusement intéressée que par la façade.
La fierté de marier leur fille au fils d’Avraham était proportionnelle au mépris qu’ils avaient pour la Torah dont Itshak avait fait le centre de sa vie.
Un fils d’érudit, avec plaisir.
Mais un rabbin …
Peut-être (sans doute !) est-ce l’occasion pour nous de ne plus nous contenter d’être les fils spirituels de … mais d’être, tout simplement !
Que ce Shabbat Hayé Sarah vous apporte beaucoup de joie et de sérénité.