Échos&Unir n°325 – Question de vocabulaire

Question de vocabulaire

Par Valérie SIBONY

Dans l’étude de textes en général et dans le Judaïsme en particulier, on joue avec les mots, on compare, échange, interprète selon des règles établies par la grammaire, l’exégèse ou le vocabulaire de la langue utilisée.

Par exemple, Hanoucca est traduit par inauguration, qui signifie ouverture officielle d’un nouveau lieu. Ce nom de la fête qui raconte des évènements de l’Antiquité à Jérusalem recouvre en réalité de nombreux épisodes dont au moins un miracle.

Les mots ont un ou plusieurs sens qui prennent toute leur importance selon le contexte qui les entoure, l’auteur qui les utilise ou le public qui les reçoit. Si le récepteur n’a pas la culture pour remettre le mot dans son contexte et celui de l’auteur, une incompréhension, un malentendu peut s’installer et le message en sera modifié. Dans un texte littéraire, ou sans enjeu sociétal les enjeux sont minimes et peuvent même parfois enrichir l’imagination ou le dialogue.

Par contre utiliser sciemment des mots détournés, vidés de leurs sens dans un discours politique car public et poussant à l’émotion est manipulateur.

 A l’heure où la technologie nous permet d’avoir accès à quasiment toutes les connaissances humaines à portée de main, utilisons plus souvent les dictionnaires afin de communiquer de manière plus efficace, agréable et apaisée.

Vague(d’antisémitisme), génocide, apartheid, nettoyage ethnique, terroriste ou résistant… résonnent depuis plus d’un un an dans notre univers et peuvent nous agresser par leur mauvaise utilisation. Il faut connaitre les sens des mots, les utiliser à bon escient et pouvoir répondre aux agressions avec le bon sens du vocabulaire.

La meilleure manière d’apprendre, de mémoriser et d’user les bons mots est la lecture et le dialogue. Lire des classiques, des articles, des textes courts, des bandes dessinées… est un enrichissement permanent et un sport de combat.

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