Le Dvar Torah du Grand Rabbin – Chabbat Chemôth

Proposé par 

M. le Grand Rabbin
Harold Avraham WEILL

Mes très chers amis,

Au cœur de la souffrance égyptienne, la douleur tant physique que psychologique devient insoutenable. C’est à ce moment que les enfants d’Israël se mettent à gémir et à implorer le Ciel.
Dans sa grande miséricorde, Hashem écoute leur prière et se souvient de l’alliance contractée avec les patriarches.
C’est le début du processus de libération qui aboutira à la sortie d’Egypte sous la houlette de Moshé.

La Torah nous précise qu’après avoir entendu la souffrance de Ses enfants, D’ les vit et sut.

Pour le Rav Tsvi Elimelekh Shapira de Dinov dont nous célébrerons le Yortseit demain, D’ ne peut se contenter d’entendre. Il doit voir, non pas pour s’imprégner de la souffrance dont il a déjà parfaitement conscience, mais pour influencer positivement le cours de l’histoire.

Bien avant Georges Rodenbach, le Maharal de Prague soulignait que les yeux étaient la fenêtre de l’âme.
Le regard que nous portons sur les événements est à même de leur donner une direction. Il en va de même sur celui que nous portons sur notre existence.

L’Egypte étant l’archétype de l’exil de l’esprit, le regard bienveillant que D’ porte sur ses enfants éveille naturellement Son désir de les sauver.

C’est peut être ainsi que nous devons comprendre le regard porté par Moshé sur ses frères. Loin de toute tentation de voyeurisme, Moshé éveille sa conscience et son sentiment de responsabilité. Et ce n’est sans doute pas étranger au fait que c’est lui qui sera choisi par D’ pour exacerber la conscience de Son peuple.

Puisse ce Shabbat Shemot nous inviter à porter un autre regard sur le monde et les personnes qui nous entourent. Et pourquoi pas, sur nous-mêmes … et Puisse Hashem ramener tous les otages en bonne santé.

שבת שלום ומבורך

A Gut Shabbes

Avec toute mon amitié

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