Proposé par
M. le Grand Rabbin
Harold Avraham WEILL

Mes très chers amis,
Bilam tente désespérément de porter atteinte au peuple d’Israël. Mais malgré toute la ruse employée, rien n’y fait. Toutes les malédictions qu’il s’apprête à prononcer se transforment en bénédictions.
La plus célèbre d’entre elles est bien évidemment : מה טובו אהליך יעקב משכנותיך ישראל
« Que sont agréables tes tentes ô Yaakov, tes demeures ô Israël »
Si la grande majorité des exégètes voit dans ces deux expressions une allusion à l’histoire d’Israël et à sa chronologie toute particulière, il me semble que l’on puisse en faire une lecture sensiblement différente.
L’émergence de la présence d’Hashem dans mon existence, celle qui me confère une stabilité, le mot משכונתיך « demeures » étant à rapprocher de celui de שכינה « présence divine », ne peut être que la conséquence de mon investissement dans le אהל, la tente. Celle là même dont il est question au début de la Parasha précédente, et qui symbolise de par sa précarité et sa fragilité, le refus de considérer notre potentiel comme un acquis.
C’est à cette condition préalable que le Yaakov qui existe en moi, ce juif de l’exil, en proie au doute et confronté à l’adversité, peut accoucher du Israël, révélant alors toute la puissance et la saveur de mon identité.
Sortant de la bouche de Bilam, cette vérité n’en jaillit qu’avec plus d’éclat.
Non seulement elle nous interpelle, mais elle nous oblige !
Un immense Mazal Tov à Naomi et Nathan ainsi qu’à Nava et Jossi et aux familles, Labouz, Cremisi, Felsen et Rosenberg.
Que la tente sous laquelle ils se sont unis puisse rapidement devenir une demeure, support de la présence d’Hashem.
Un immense Mazal Tov également à Haim David Hazan ainsi qu’à ses parents et grands-parents pour sa Bar Mitsva.
Quant à vous chers amis, que ce Shabbat Balak nous invite à réfléchir au sens de chacune des paroles de Bilam afin que les 3 semaines de deuil se transforment très rapidement en semaines de joie.