Le Dvar Torah du Grand Rabbin – Chabbat Chôphetim

Proposé par 

M. le Grand Rabbin
Harold Avraham WEILL

Mes très chers amis,

Le dernier passage de notre Sidra est consacré à la Egla Eroufa, célèbre génisse à la nuque brisée venant en réparation d’un crime commis en rase campagne et dont on ne connaissait pas l’auteur.

Si cet événement quelque peu inhabituel est mis en exergue par la Torah afin de nous sensibiliser à la mort de l’un des nôtres et de nous faire réfléchir à l’éventuelle indifférence ayant pu conduire à cette tragédie, la mise en scène exigée par la Torah et impliquant les anciens, semble pousser la réflexion encore plus loin.

Pour le Rav Zalman Sorotzkin, le réflexe de toute société est, lorsqu’elle se retrouve confrontée à une telle situation, de mandater ses juges et ses responsables politiques afin de diligenter une commission d’enquête et de retrouver le coupable le plus rapidement possible, quitte à arrêter au sein de la population, tous les suspects potentiels.

Pour la Torah, les juges et les responsables communautaires doivent commencer par chercher la faute chez eux.

Si quelque chose a dysfonctionné au sein du peuple, c’est peut être avant tout parce que ses dirigeants n’ont pas suffisamment veillé à l’excellence des structures éducatives ou qu’ils ont tout simplement manqué d’exemplarité.

Quand bien même ce ne serait pas le cas, le fait de s’amender publiquement, était de nature à susciter la confiance du peuple et à entraîner une prise de conscience collective de la société face à ses manquements.

En ce début du mois d’Eloul, et dans une société dont les dirigeants politiques ont de plus en plus de mal à se remettre en question, cette réflexion est particulièrement éloquente…

Que ce Shabbat Shoftim, qui donne le départ du marathon des fêtes de Tishri, soit pour nous aussi l’occasion de réfléchir à notre capacité à nous remettre en question.

שבת שלום ומבורך

A gut Shabbes !

Avec toute mon amitié,

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