Proposé par
M. le Grand Rabbin
Harold Avraham WEILL
Mes très chers amis,
Le récapitulatif détaillé des différentes étapes traversées par le peuple d’Israël durant ses 40 ans d’errance dans le désert interroge.
S’il met en lumière la « patience » du Tout Puissant et Sa miséricorde face aux récriminations incessantes de Son peuple, il prend aussi des allures de remise en question.
Pour le Ktav Sofer, c’est clairement l’immaturité du peuple qui entraîna la multiplication des escales.
Le 1er verset de notre seconde Sidra parle de lui même:
« Voici les déplacements des enfants d’Israël, qui sont sortis du pays d’Egypte selon leurs légions, sous la main de Moshé et d’Aharon »
Ce fantasme d’une sortie d’Egypte orchestrée par Moshé et Aharon, tenant D’ à bonne distance de ce projet historique, explique à lui seul ce chemin tortueux vers la terre promise.
Nos peurs, nos angoisses, nos doutes, notre manque de confiance en nous et en D’, sont autant de facteurs rallongeant la route qui nous sépare de nos objectifs.
Ce n’est pas un hasard si la Torah choisit de mettre en exergue ce sujet alors que s’achève la partie narrative de cette longue traversée du désert.
Si la précipitation est, certes, souvent source de désillusions, sachons que la route que nous nous traçons pourrait être beaucoup plus sereine si, plutôt que de la subir, nous acceptons de nous y adapter.
Puisse ce Shabbat Matot Massei Mevarekhin nous aider à aplanir le terrain miné sur lequel l’ensemble du peuple juif est engagé, plus que jamais, depuis maintenant plusieurs mois et Puisse le Tout Puissant nous accorder Sa protection et anéantir tous les plans de nos ennemis.