Le Dvar Torah du Grand Rabbin – Chabbat Vayyêchév

Proposé par 

M. le Grand Rabbin
Harold Avraham WEILL

Mes très chers amis,

Un épisode assez mystérieux semble faire irruption au milieu de notre sidra.

Cette parenthèse qui interrompt le récit intégralement consacré aux pérégrinations de Yossef, nous parle de la manière dont Yehouda s’unit à sa belle fille Tamar après que cette dernière a usé d’un subterfuge pour accomplir sa mission.

Si la manière peut paraître extrêmement choquante et déroutante, elle a le mérite d’être efficace puisque Tamar tombe enceinte de jumeaux.

La Torah, de manière assez intrigante, prend la peine de nous raconter les détails de l’accouchement. L’un sort sa main mais est finalement bousculé par le second qui est expulsé en premier. C’est pourquoi il est dénommé פרץ, évoquant la force et la vigueur avec laquelle il s’affirme.
Le second, quand à lui, qui était en réalité destiné à être le premier, est dénommé זרח, évoquant son apparition fugace au moment de l’accouchement.

Pour le Rav Kaminetzki dans son Emess Leyaakov, on doit y voir ici une préfiguration des temps messianiques.

Un éclair de lumière peut parfois nous donner l’impression que le moment est arrivé. Mais il s’interrompt alors immédiatement. Et c’est d’un endroit inattendu que surgit la délivrance.

Ainsi en va-t-il tout au long de notre existence. Les choses peuvent parfois nous sembler brillantes avant de se ternir et de nous plonger dans un grand désarroi. La solution surgit alors, au moment où nous nous y attendons le moins, d’une source souvent tout aussi étonnante, nous inculquant une leçon d’humilité et de confiance en D’. La lumière en est alors bien plus éclatante.

Puisse ce Shabbat Vayeshev nous donner un avant goût de la lumière de Hannouka qui illuminera le monde à partir de mercredi soir.

שבת שלום ומבורך

א פריילעכן חנוכה

A Gut Shabbes et bonne fête de Hannouka !

Avec toute mon amitié,

Recevez notre newsletter