Proposé par
M. le Grand Rabbin
Harold Avraham WEILL
Mes très chers amis,
Dans quelques heures nous entrerons dans la fête de Shmini Atseret. Après 7 jours de festivités ininterrompues, D’ souhaite partager un ultime moment d’intimité avec Ses enfants, afin d’atténuer la douleur provoquée par l’inéluctable séparation. Et pour reprendre les mots du célèbre Midrash : « Que votre séparation M’est pénible ! » קשה עלי פרידתכם !
Pour le Shem Mishmouel, ce que D’ vit comme quelque chose d’insupportable, c’est l’idée que ces moments de joie, de proximité, d’exaltation, ne finissent par s’estomper pour disparaître définitivement de notre mémoire. Les 7 jours de Souccoth faisant écho aux 7 jours de la création du monde, ils s’inscrivent dans un système naturel, dont l’oubli et la finitude sont des réalités intangibles.
Nous proposer un 8ème jour de fête revient donc à nous inscrire dans quelque chose qui dépasse la nature et nous fait basculer dans l’éternité.
C’est en somme l’assurance que nous garderons toujours, au plus profond de nous, une parcelle de ces instants uniques partagés avec Notre créateur.
Il y a un an jour pour jour, en cette journée sacrée de Shmini Atseret, nos ennemis ont cherché à nous éradiquer pensant avoir choisi cyniquement le jour le plus joyeux de notre calendrier afin de rendre leur plan plus machiavélique et plus spectaculaire.
Ils avaient cependant oublié une toute petite chose (comme Haman en son temps ! ) : ce jour de joie absolue est aussi celui qui caractérise notre éternité !
! עם ישראל חי וקיים
Lorsque nous réciterons demain durant le Yizkor les noms de ceux qui ont été massacrés על קידוש ה׳ et dont l’âme brille comme la splendeur du firmament, c’est aussi à cela que nous penserons.
יהי זכרם ברוך
Alors oui, cette année plus encore que les précédentes, nous aurons à cœur de danser avec les Sifrei Torah. Car c’est là la plus belle manière de prolonger l’existence de ceux qui nous observeront depuis le Gan Eden.